Mons-Boubert se situe dans une vallée sèche avec une rue principale longue de près de 4km et des rues transversales en côtes. Il n'était pas rare qu'après de très grosses pluies la rue principale se transforme en "rivière" alimentée par les coulées transversales. Les travaux d'enfouissement des réseaux et de récupération des eaux pluviales en 2010 (voir rubrique photos) ont mis fin à ce problème.
Jusqu'au milieu du 20ème siècle le village était principalement agricole avec quelques grandes fermes qui demandaient beaucoup de journaliers. Il y avait aussi de petits ménagers qui vivotaient avec peu de bêtes.
La culture se composait surtout de céréales, de betteraves fourragères et de lin qui fournissait du travail aux hommes, l'hiver, dans les "écoucheries".
Au 18ème siècle on comptait 1450 habitants. Avec le progrès en culture, la désertion s'est faite vers les usines croissantes dans le Vimeu et la population a diminué petit à petit pour atteindre 531 habitants au dernier recensement de 2011.
Les habitations étaient en longueur (longère) au fond d'une cour carrée fermée par une grande porte. Devenues vacantes, elles ont été rachetées ou louées comme résidences secondaires ou en vue d'y passer une paisible retraite.
Les fermettes actuelles ont changé d'aspect. On a supprimé quelques grandes portes typiques pour les remplacer par des barrières. Les bâtiments ne servant plus ont été démolis.
En 1950, il existait encore 80 fermes pour n'être plus qu'une dizaine en 2005.
Avec la proximité de Saint-Valéry-sur-Somme et l'engouement pour la côte picarde, de nouveau, la population va en augmentant.
Le village plaît beaucoup pour sa tranquillité, son aspect naturel préservé et un fleurissement toujours grandissant (2ème prix de village fleuri en 2006 obtenu en local).
En 2012, Mons-Boubert a obtenu sa 2ème fleur au concours national des villes et villages fleuris.
Seconde guerre mondiale :
Deux soldats anglais, tués dans leur tank en 1940, rue de Quesnoy, lors de l'invasion allemande, reposent dans le cimetière.
Le village est libéré le 2 septembre 1944 par des soldats canadiens, un petit monument rappelle l'évènement.
La commune de Mons-Boubert est issue du fief de Boubers en Vimeux, qui passe en la famille d'Abbeville par le mariage d'Ide de Boubers (1200-1232) avec Guillaume d'Abbeville, maison d'Aumale.
Les Boubers étaient d'autre part seigneurs de Tunc et de Bernâtre, près Doullens, ce dernier fief leur étant venu en 1360 par le mariage de Mahaut de Raineval, dame de Bernâtre, avec Jean de Boubers, seigneur de La Motte-les-Auxy. Aussi les Boubers furent-ils souvent appelés vicomtes de Bernâtre.
Parmi les illustrations de cette famille, on cite Jean, dit le cardinal d'Abbeville (1259-1278), évêque d'Amiens qui fit achever la cathédrale d'Amiens.
Le 28 août 1421, pendant la guerre de Cent Ans a eu lieu la bataille de Mons en Vimeu : un affrontement entre les dauphinois et les bourguignons qui se termina à l'avantage des Bourguignons. Les 700 morts sont enterrés sur le territoire de Saigneville, au lieu-dit "les fosses".
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Mons-Boubert a aussi ses hommes célèbres :
Jean Louis Deboubert (1776-1854), armurier, inventeur de la capsule au fulminate, a perfectionné le fusil à piston, né et décédé au village, un monument porte son nom, au milieu de la grande allée du cimetière.
Pierre Maximilien Simon né le 10 février 1749, député de l'assemblée constituante, désigné par le baillage de Caux, membre de la convention.
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Le village fut occupé par les troupes prussiennes du 16 au 22 février 1871.
sources : France Devismes
Wikipedia